ArtisteLa terre de Balthazar - Séverine RatierSpécialitéCéramisteBiographieParcours
J’ai grandi entre un piano et des pinceaux. La musique et le dessin ont été des fils conducteurs, toujours là. Tout en faisant du montage son et du mixage pour le cinéma et la télévision, j’ai développé une gamme d’objets de décoration en papier. Le façonnage, la courbe, l’adéquation entre une forme et son décor sont des sujets de recherche permanents. Un jour la matière éphémère qu’est le papier est devenue argile. Le champ s’est élargi : le choix de la terre, le type de façonnage, la cuisson, la fabrication des émaux. J’ai été formée à l’atelier Chemins de la Céramique où j’ai passé mon CAP. C’est le tournage qui a ma préférence ; je ne sais pas si je pourrai un jour me lasser de voir naître en quelques instants un objet sous mes doigts.
Inspiration
J’aime les beaux objets et j’aime qu’ils m’entourent dans la vie de tous les jours. La tasse que je choisi le matin pour mon thé est fonction de mon état d’âme. J’essaie de trouver l’adéquation entre la forme et le décor de chaque pièce. Je dessine toujours mes objets avant de me lancer dans leur fabrication - du simple croquis à l’aquarelle travaillée. Je ne travaille que des terres qui cuisent à haute température, ce qui les rend imperméables et insensibles au gel. Les objets peuvent donc être utilisés à l’extérieur toute l’année. Pour la décoration, j’affectionne tout particulièrement la technique du mishima. Elle consiste à graver le dessin dans la terre encore crue, à le recouvrir d’un engobe coloré qui remplit les sillons de mon motif, puis à enlever l’excédent d’engobe. Le dessin apparaît alors, plein et dans la masse. Je fabrique moi-même mes émaux. Mettre au point un émail demande des semaines de recherche. Il doit être beau bien sûr, mais aussi stable sur une surface verticale ou en creux, bien napper la pièce, ne pas faire de retrait, être de la couleur souhaitée, ne pas craqueler car il serait impropre à l’utilisation alimentaire…